3 Commentaires
founding

Merci beaucoup pour cet excellent texte. Vous dites que le Great Reset est une réponse aux problèmes posés à l'oligarchie occidentale par la transition de l'Occident historique vers l'Occident global. Je crois pouvoir imaginer quels sont ces problèmes, mais afin d'être sûr de ce que vous voulez dire : quels sont, selon vous, concrètement, ces problèmes ?

Expand full comment
author

C'est effectivement une question centrale.

La migration du capitalisme productif vers l'extrême-orient (et ses conséquences: la nécessité pour les Princes rouges de développer le marché intérieur chinois avant qu'une révolution n'amène au pouvoir une équipe plus décidée à le faire - ce qui, dans leur logiciel nationaliste, va apparaître sous la formulation: préserver la cohésion Est-Ouest du pays) impose ce que j'ai appelé dans divers textes le "Grand Réajustement" (processus objectif, qu'il n'est actuellement plus possible de stopper: ni pour l'oligarchie de l'Occident historique, ni pour celle de l'Occident pigmenté); en d'autres termes: le niveau de vie des consommateurs improductifs de l'Occident historique va s'effondrer, de façon à pouvoir allouer plus de ressources aux consommateurs productifs d'Asie. Le problème qui se pose alors spécifiquement aux élites de l'Occident historique, c'est la gestion politique de cette rétrogradation planétaire des masses blanches (qui n'est pas censé affecté lesdites élites, "puisqu'elles sont" anti-racistes et associée à la nouvelle gouvernance cosmopolite du capitalisme transfrontalier). Dans un tel contexte, le rêve humide du "modèle chinois" (de surveillance, crédit social, etc.) devient facilement explicable (quoique pas forcément plus réaliste pour autant).

Ensuite, cette renégociation a effectivement lieu dans un contexte discursif qui est celui de l'émergence de l'Occident global (que les davosiens nomment: multilatéralisme, ordre mondial etc.). Ca ne veut naturellement pas dire que ce discours correspond à la réalité: l'Occident pigmenté n'est en général occidental qu'à l'étage de la pointe émergée de l'iceberg social (qui réussit à faire illusion, compte tenu du caractère autoritaire et peu représentatif des régimes de l'Occident pigmenté). L'extension du Christianisme à l'Europe du NO n'a pas permis à la Chrétienté grecque (ensuite assez rapidement recouverte par l'Islam) de simplement se perpétuer à l'identique un peu plus loin - alors même que les précipices ethnico-culturels séparant "les Grecs" et "les Francs" étaient moindres.

Expand full comment

Modeste Schwartz bonjour,

Merci pour ce long texte, que je considère (très modestement!) comme le plus abouti car le plus "pédagogique" - sur le "monde comme il va" (ou ne va pas) - de tous les textes de vous que j'ai lus jusqu'ici, et pour ce "commentaire" qui le complète utilement...

Si je vous ai bien compris, le "globalisme" correspond en fait à la mise en place d'un "mode de vie commun" des élites mondialisées (plus ou moins "pigmentées"), objectif correspondant également à la poursuite et au maintien de leur "hégémonie collective" (en tant que groupe) sur l'ensemble des "gueux mondiaux".

On comprend alors mieux, en particulier grâce à votre "commentaire", combien la "nécessité de transfert" de ressources entre les "consommateurs improductifs" et "productifs" peut (doit?) s'accroître du fait que les "Occidentaux historiques" (blancs plus ou moins "petits") ont au fond connu par ailleurs une existence (bien trop longue?) d'enfants gâtés, pour s'être (un peu trop) frottés à l'exercice de la "démocratie" - et d'y avoir cru, et d'avoir ainsi goûté (en amont) à l'exercice de la "réflexion" (validant la boutade de - ou attribuée à - Talleyrand : "Qu'est-ce qu'un révolutionnaire ? C'est un pauvre qui réfléchit!")...

Que "nous" reste-t-il donc à nous (petits) blancs, en cours d'exclusion de ce monde comme il va?... Vaste question (?)

Bien à vous - Bernard Grandchamp

Expand full comment